Relecture de Hope – où les bienfaits du lâcher-prise

Le temps file… plus d’un mois que j’ai fini le 1er jet de Hope. J’ai employé trois semaines à relire les 550ksec pour rendre un manuscrit à peu près lisible.

En écrivant ces mots, je réalise que je suis dure avec moi-même. En relisant mon texte, j’ai ressenti tant d’émotions! Des scènes m’ont fait vibrer, pleurer, sourire. Plusieurs fois, je me suis laissée emporter par ma propre prose, oubliant tout pour me plonger dans l’histoire comme si c’était la première fois que je la découvrais. A vrai dire, j’ai assez peu « corrigé », j’ai surtout lu!

Cette histoire continue de me surprendre. Comment cette petite nouvelle s’est-elle transformée en un roman capable de me faire oublier mon propre filtre d’écrivaine?

La réponse est là, justement. Pas de filtre.

Je me souviens de mon prof de chant Mathis et de mon prof d’écriture (alias Lionel Davoust via les ateliers à l’école les Mots). En même temps, ils ont tous les deux eu le même conseil. « Lâche-toi ». C’était il y a plus d’un an, et franchement, me lâcher, ce n’était pas possible – je le comprends mieux maintenant.

10 mois de thérapie plus tard, oui, il y a quelque chose qui a muté en moi. Qui s’est transformé. Comme une chenille enfermée dans sa chrysalide qui, enfin, éclot. Le papillon vole de ses propres ailes et découvre la liberté de l’espace.

Sans même m’en rendre compte, j’ai tout « lâché » en écrivant Hope. Bien que ce verbe ne soit pas le plus approprié : il ne s’agit pas de « lâcher » quelque chose que j’aurais « tenu », mais plutôt « d’oublier de réfléchir ». D’écrire avec mes tripes plutôt qu’avec ma tête. Ces fameuses tripes que j’ai tant de mal à sentir – en terminant la relecture de Hope, en ré-écrivant la fin, ces tripes, elles étaient bien là!

Bien entendu, la petite voix critique en moi ne se tait pas totalement non plus. Je sais qu’il m’en faut beaucoup. Que je suis souvent trop. Trop joyeuse, trop enthousiaste, trop torturée, trop sérieuse… la démesure m’est bien plus familière que la mesure. Alors, forcément, je me demande si dans ces fameuses scènes, je n’en ai pas trop fait…

Mais au final, qu’importe? Je sais que je peux compter sur des bêtas-lecteurs honnêtes et bienveillants. J’ai une absolue confiance dans la personne qui va éditer ce texte (qui se reconnaîtra!). Non seulement je suis en sécurité, mais aujourd’hui, je sais que, même sur un texte aussi personnel, je prendrais la critique comme ce qu’elle est : celle de mon texte et non pas de ma propre personne. Cela me permettra d’offrir à mes neveux/nièces et à vous, futurs lecteurs, le meilleur texte que je sois capable d’écrire!

Et au passage, de passer des dizaines et des dizaines d’heures à me faire plaisir en écrivant l’histoire d’Asha, de Jade et de Hope.

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