Non, ne vous fiez pas au titre, je ne veux rien vous vendre, je vous assure. Je voulais vous parler depuis un mois déjà d’un coup de coeur sur une belle histoire d’amour… et vu la période, je me dis que je vais rajouter également mon autre chouchou dans cette catégorie « roman graphique tout doux ».

A Noël dernier, ma soeur a eu la bonne idée de m’offrir « Malgré tout », de Jordi Lafebre, aux éditions Dargaud. Elle a eu du nez!
Cette histoire d’amour à reculons est subtile, délicate et pleine de tendresse. Pourtant, ce n’est pas une histoire d’amour comme les autres, car Ana et Zéno n’ont pas passé leur vie ensemble. Ce roman nous aide à sortir des sentiers battus en nous montrant l’amour sous toutes ces formes : celui de l’autre, de l’amour fou à l’amour tendre, celui de la vie, celui des sciences, celui des hommes… Sans compter que les planches rayonnent de l’amour de l’auteur pour la poésie et ses personnages!
Moi qui ai parfois du mal à accrocher avec le style graphique de la BD, je suis tombée amoureuse de celui-ci. Un trait léger, aérien, des couleurs toutes douces, des découpages et des gros plans… tout ceci retransmette parfaitement les émotions des protagonistes, en toute simplicité et authenticité.
Bref, un très bel album qui fait du bien au moral, un album tout doux à lire, qui vous arrachera une petite larme à la fin 😉

Mon autre chouchou est également italien. « Le Port des Marins Perdus », de Teresa Radice & Stefano Turconi, aux éditions Glénat, est un ENORME coup de coeur que je dois à Etienne de Critic (je me souviens, c’est le 1er livre qu’il m’a conseillé quand il est arrivé à la librairie ^^)
Nous suivons au travers d’un dessin fin en noir et blanc, le destin d’Abel, jeune garçon amnésique retrouvé sur une plage des indes par la marine britannique. S’ensuivra un voyage initiatique du bateau à une maison close, jusqu’à la révélation de ses origines.
Ce roman est une pure merveille. Vraiment. Si j’ai adoré « Malgré tout », « Le Port des Marins Perdus » est trois crans au-dessus (c’est vous dire!). Il est beaucoup plus long, beaucoup plus touffu et vous plonge dans le XVIIème siècle, la grande période de la piraterie, du commerce avec les Indes et des légendes de marins.
Mais surtout, c’est une ode à la vie. Derrière le prétexte d’un mystère à élucider, l’auteur distille de vrais moments philosophiques et, là aussi, de vraies histoires d’amour, au travers de personnages profondément humains et crédibles. Amour filial, amitié, amour charnel… au-delà des conventions et des stéréotypes, ce livre est un trésors de délicatesse. J’en ai pleuré toutes les larmes de mon corps le long du dernier chapitre, c’est vous dire! (oui, non, d’accord, je suis un chouilla sensible…)
Donc si vous cherchez une belle preuve d’amour à offrir l’un de ces jours (précisément dans 8 jours?) sans passer par les énormes géants de l’internet ou les cadeaux sans personnalisation… foncez chez votre plus fidèle libraire les yeux fermés!