Bilan DRomA – 4 semaines jouissives et beaucoup d’apprentissages!

Ça y est! Lundi dernier 30 novembre, à 22h, je posais sur le papier mon 300 000ème signe. Pour mon 1er DRomA/Nanowrimo, me voici donc dans la catégorie des « finisher ». Non pas que ce soit un but dans la vie ou un exploit, mais cet objectif me tenait à coeur : et c’est bien cette volonté de l’accomplir qui m’a permis d’apprendre.

Car oui, j’ai appris des tas de choses juste en posant mes fesses devant un clavier (selon une expression chère à Lionel Davoust).

J’ai appris q’un synopsis, c’est super utile. A aucun moment je n’ai eu de page blanche, je n’ai été empêchée d’avancer parce que j’avais un doute sur les motivations d’un protagonistes, la disposition d’un lieu ou le personnage à suivre. Suivre mon instinct et commencer la rédaction de Hope en Novembre, quand j’avais plannifié Août à la base, a été un très bon choix. Trois mois de réflexion et de travail sur l’histoire n’ont pas été vains : je lui ai laissé de l’espace, de la respiration, elle a pris ses aises et du coup, l’inspiration ne m’a jamais manqué. Chaque jour, je savais quoi écrire grâce au découpage des scènes que j’avais préparé sous Scrivener.

Paradoxalement parlant, j’ai aussi appris qu’être un control freak absolu ne mène nulle part. Une scène qui apparaît ou se modifie, une journée moins productive que prévu… pas de soucis. J’ai trouvé le bon équilibre entre mon objectif, qui m’a permis de m’attabler à mon bureau au quotidien, et la flexibilité, pour qu’écrire reste un plaisir. Certes, il y a eu une phase d’effort où j’ai dû m’obstiner un peu, mais elle n’a duré qu’une petite semaine.

J’ai aussi appris – confirmé! – qu’on va plus loin avec les autres. Partager au quotidien avec Mickaël et la communauté Double Vie sur le canal DRomA m’a beaucoup aidé, encouragé, inspiré. Être écrivain, ce n’est décidément pas rester seul face à son écran. Il y a quelques mois, aucun de mes collègues de travail ne connaissait ma double vie. Maintenant que c’est chose faite, une ou deux conversations sur l’écriture se sont glissées dans ce mois morose… me donnant l’occasion de partager mon enthousiasme et rechargeant mes batteries!

J’ai appris que c’est en bûchant qu’on devient bûcheron. Je n’en doutais pas, mais un mois après, se rendre compte que je n’ai plus besoin de procrastiner 30min avant de me mettre à écrire est une vraie surprise! (oui, je ne l’avais pas vu venir!). J’ouvre mon pc, j’ouvre Scrivener et paf, d’un rythme de 2500sec/heure au début, j’en aligne facilement 5000 quand je suis en forme. (PS : ne vous méprenez pas, la vitesse N’EST PAS mon objectif. Mais un moyen de mesurer mes progrès et trouver la façon de travailler qui me va!)

J’ai appris que je peux faire confiance à mon écriture. Je n’ai jusqu’ici pas relu une seule phrase. Mais lors de l’atelier d’écriture de Morgan, l’entendre lire à voix haute ma scène m’a fait un effet de dingue! Certes, il y a des choses à corriger (et d’ailleurs, je remercie Morgan pour ses remarques très pertinentes. Allez voir sa chaîne twitch et ses ateliers, ils sont géniaux!), mais le rendu est bien mieux que ce que je pensais. Ça me donne de l’espoir pour la suite! 🙂

J’ai appris que la longueur n’est pas un problème. Après une année à écrire des textes courts, et le souvenir de dizaines d’histoires qui ont commencé pour ne jamais se terminer faute de choses à dire au milieu, j’avais un peu peur de créer dans la longueur. Je pensais d’ailleurs ne pas avoir assez de matière pour les 300ksec. Hé bien, les 300ksec sont fait, il ne s’agit que du 1er jet, et je n’ai pas encore atteint les 2/3 du livre. Et la meilleure nouvelle dans tout ça? Heureusement que ce n’est pas fini parce que je m’éclate à écrire ce 1er jet! (moi qui préfères d’habitude la ré-écriture!) Merci le synopsis!

J’ai aussi appris les limites de mon écriture. Hope m’a servit de refuge pendant 1 mois – le DRomA était le bon prétexte pour m’évader sans vergogne dans un contexte global et personnel pas toujours simple. Sauf que les derniers jours ont été complexes et sources d’angoisse. Sortir de ce cocon, devoir regarder en face des pépins que je préfère éviter… comme dans toute chose, il faut trouver le juste équilibre!

Cependant, j’ai aussi appris que l’écriture ne souffre pas de compromis. Ce week-end, j’ai levé le pied, en me disant que je pourrais écrire un peu, après avoir fait du sport, fait des courses, fait à manger, fait mes cadeaux de Noël… Hé bien, après avoir faire tout ça, il est dimanche 21h et je n’ai écris que quelques signes! Pendant le DRomA, écrire était ma priorité. Si je veux terminer ce roman, écrire devra rester ma priorité aussi.

ET MAINTENANT?

Depuis mardi, j’ai levé le pied : priorité aux cadeaux de Noël! Ceci dit, je me suis fixée un autre objectif, car c’est ça qui me fait avancer. J’aime bien. Donc je compte bien finir ce 1er jet en 2021, soit dans 25 jours! Il me reste environ 150ksec à écrire : le rythme sera donc un peu moins soutenu que pour le DRomA, ce qui colle bien avec la préparation des cadeaux de Noël et des fêtes.

Depuis mardi, j’ai continué d’écrire tous les jours, selon là aussi un mantra de Lionel. Au moins une phrase. Et les quelques signes que j’ai couché sur le papier ne me suffisent pas. Hier, j’ai fait cramer mon repas parce que j’étais trop prise dans ma scène (« juste 3 lignes » que je me suis dit!). Cette semaine de pause était nécessaire, et m’a permis de renouveler mon envie d’avancer dans l’histoire. J’ai hâte de m’y remettre!

Après… après, viendront d’autres étapes qui, au vu de la grosseur du bébé (on se rappelle qu’au départ c’était une novella de 200ksec… je vais atterrir à 450 en 1er jet) me font déjà peur. Comment on ré-écrit un roman? Comment relit-on 450ksec sans se perdre?

Je mets de côté ces inquiétudes pour le moment. D’une part parce que chaque chose en son temps, d’autre part parce que je sais que je pourrais compter sur tout un tas de bons amis pour me conseiller, et enfin parce que, depuis le début, je m’éclate avec cette histoire… alors je continue de lui faire confiance!

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