Patatrac. J’ai l’impression de chuter comme si la pile de livre qui m’élevait vers un avenir radieux vient d’un coup de s’effondrer.
En ce matin de long we de l’Ascension, alors que je sors péniblement d’un confinement douloureux, une mauvaise nouvelle ajoute à la liste des angoisses. Je n’ai pas été retenue pour l’Appel à Texte (AT) du Paris des Merveilles.
Statistiquement, c’est normal. Sur cet AT, nous étions 120 participants pour 5 à 10 sélectionnés. Et puis, cela n’est « que » mon 6 ou 7ème AT. Là aussi, sachant que j’ai une publication assurée sur si peu de soumissions, j’explose les statistiques de succès des jeunes auteurs.
Donc pas de quoi se plaindre. Et pourtant, il y a des refus qui font plus mal que d’autres, des histoires qui ne demandaient qu’à sortir, des personnes avec qui on avait envie de travailler ou des thématiques qu’on aurait adoré développer. Pour plusieurs de ces raisons, le refus de cet AT est plus difficile à encaisser que d’autres. Et le fameux syndrome de l’imposteur n’est pas loin…
Pourtant, je sais qu’une fois la pilule avalée, je serai contente d’avoir participé. D’une parce que cela m’a salutairement occupé pendant le confinement. De deux, parce que j’ai appris tant sur la forme (quelques petites excursions historiques dans le Paris de la Belle Epoque) que sur le fond (construire un synopsis, un scénario). Et de trois, parce que j’ai eu de très bons moments d’échanges avec d’autres jeunes auteurs (merci à Benjamin pour son aide!) et avec mes bêta-lecteurs (spéciale dédicace à Solène) autour de ce texte. Ces moments, qu’il y ait publication ou pas, ils sont acquis pour ma vie entière, et ça c’est génial!
Je m’en vais donc repartir à l’aventure. Puisque le destin a fermé ce chemin-là, c’est qu’il y a une autre voie pour moi. Plancher sur mon 1er roman? Sur une « suite » à Neige? D’autres AT? De la SF, de la Fantasy?
Et puis, après exactement 7 mois et 7 nouvelles (je viens de compter ^^), il est peut-être temps de faire une pause, travailler mon blog, suivre le MOOC SF, lire (oh oui!!). Prendre un peu d’oxygène pour mieux repartir. Car le plus important dans tout ça, ce n’est pas écrire pour être publiée, c’est me faire plaisir au quotidien!