La première fois : une seconde qui ne s’oublie pas!

Mon cœur manque un battement. Je relis le mail. Une fois. Deux fois. Trois fois.

J’ai terminé de lire votre nouvelle, elle m’a beaucoup plu. 🙂 Mon comité confirme mon avis.  J’ai donc décidé de la sélectionner pour la publier dans l’anthologie vol. 2.

Je hurle de joie. Littéralement. La voiture fait une légère embardée et Alex me regarde, circonspect.

« Je vais être publiéééééééééééééééééée!!!!!! »

Il faudra les deux heures du trajet jusqu’à Paris et l’anéantissement de mes cordes vocales pour que le volume dans l’habitacle revienne à un niveau soutenable pour les tympans de mon mari. J’appelle Maman, qui manque la crise cardiaque au passage : la qualité sonore d’un portable en mouvement à 130km/h ajouté à l’aigu surnaturel de ma voix lui fait entendre un appel au secours paniqué… je la rassure vite sur la nature de mes cris. Il s’agit bien de joie à l’état pur.

L’émotion est d’autant plus intense que je tombe de haut : l’éditrice m’ayant gentiment dit, deux mois auparavant, qu’elle avait tout ce qu’il lui fallait pour son anthologie. Je lui envoyais mon texte uniquement pour avoir un avis d’expert.

J’avoue, j’ai envie de demander « Vous êtes sûre, vous vous êtes pas trompée? » mais vu les scénarios que vous me proposez, y’a pas de doute, on parle bien de mon texte!

Le week-end qui suit, la semaine qui enchaîne me verront porter un sourire niais de jeune amoureuse extatique. Même si j’ai découvert qu’être éditée n’est PAS un diplôme validant vos compétences d’écrivain (après avoir notamment découvert deux très bons auteurs auto-édités, Rozenn Illiano et Benjamin Lupu), j’ai l’impression d’avoir décroché le Graal. Le « coming-out » que j’avais commencé à Noël en révélant à ma plume à ma famille peut continuer naturellement. Il s’agit ici d’un texte moins personnel que Neige, plus fun, et je suis éditée : je me sens plus à l’aise pour en parler à un cercle plus large d’amis et à ma belle-famille.

Et puis, travailler avec un éditeur professionnel, c’est une occasion unique de progresser et apprendre les ficelles du milieu. D’autant plus que Camille Rageot, l’éditrice, est charmante. Elle accueille avec bienveillance mon enthousiasme débordant et me conseille pertinemment sur les points à améliorer de mon texte.

Je vous raconterai les coulisses dans un post dédié!

Laisser un commentaire